Histoire

Bien que les Japonais en revendiquent la variante noire, le Carlin est un chien d'origine chinoise. Les premiers témoignages sur le Lo-sze, nom qui lui était donné en Chine, datent de plus de trois mille ans.
Il existe en Chine un chien de légende, qui a souvent été représenté en gardien de temple, à la fois malin comme un singe et puissant comme un dragon : le chien de Fô. Ce gardien serait l'ancêtre du Carlin.

Ses rides lui conféraient un caractère sacré et noble, car elles signifiaient qu'il était porteur de chance et semblait repousser le mauvais sort. Ainsi, tant sa rareté que sa symbolique firent de lui un cadeau très prisé.

Grâce à la compagnie hollandaise des Indes orientales, il arriva au 17ème siècle en Hollande, sous le nom de Mopshond. Via les mariages royaux, il atteint ensuite l'Angleterre, où il prit le nom de Pug. C'est ainsi, à la cour du roi d'Angleterre, que le Pug trouva ses lettres de noblesse.

Plus tard, c'est par le Portugal, l'Espagne et l'Italie qu'il conquit la France pendant le règne de Louis XV, sous le nom de Carlin. Sa vocation de chien de compagnie ravit la cour et le coeur des belles dames, qui le cachaient sous leurs jupons. Le Carlin de Marie-Antoinette le suivra même jusqu'à l'échafaud, alors que, symbole de fidélité et d'attachement, celui du Duc d'Enghein se laissa mourir sur la tombe de son maître. Joséphine de Beauharnais avait elle aussi une grande affection pour un Carlin, qui lui n'affectionnait pas Napoléon.

L'histoire canine avait peu à peu oublié cette race jusqu'à ce que la reine Victoria, qui adorait les Carlins, ne soit à l'origine de son regain de popularité vers 1870. C'est également sous son règne que la race sera standardisée. Il connut également un certain succès en Italie au 19ème siècle, en particulier auprès des dames.

En France, il sera de nouveau apprécié à partir de 1960, grâce au Duc et à la Duchesse de Windsor, qui ne se déplaçaient jamais sans leur trois Carlins.